L’association
Depuis sa création en 1994 dans le domaine de la santé, Mano a Mano Pérou a progressivement étendu ses actions à l’éducation et au développement communautaire. Après l’ouverture d’un centre à La Merced en 2002, l’association a déplacé ses activités à Los Jazmines en 2012, où elle a mis en place une pharmacie et une bibliothèque.
Au fil des années, l’association a enrichi son offre avec des initiatives sociales, sanitaires et éducatives, impliquant activement les jeunes et les parents. En 2006, après avoir travaillé avec la communauté pour identifier les défis locaux, un groupe de femmes bâtisseuses a été formé pour répondre à ces problématiques. À ce jour, elles ont aménagé plus de 5 664 m² d’infrastructures urbaines.
Dans un secteur historiquement réservé aux hommes, ces formations en construction transforment non seulement les quartiers, mais aussi la perception du rôle des femmes. Elles offrent aux filles un exemple inspirant, montrant que leur potentiel va bien au-delà des tâches domestiques, et qu’elles peuvent accomplir les mêmes travaux que les hommes.
Le contexte du Pays
Le projet se situe au Pérou, dans la région et la ville de Lima. Entre 2004 et 2019, le pays avait réussi à réduire le taux de pauvreté de 38 % à 20 %. Cependant, la pandémie de COVID-19 a marqué un recul significatif, précipitant deux millions de personnes dans la pauvreté. Aujourd’hui, 70 % des personnes en situation de pauvreté vivent en milieu urbain, avec un taux de pauvreté atteignant 32,5 % en mars 2024.
Contexte de la zone :
Le projet cible 4 des 40 communautés marginalisées de La Ensenada, une zone urbaine de 40 000 habitants majoritairement d’origine andine, vivant dans des conditions de pauvreté extrême sur des pentes dangereuses. Parmi les 1 515 bénéficiaires, dont 51 % sont des femmes, beaucoup subissent des conditions de vie précaires qui accentuent la violence domestique et les inégalités, en particulier pour les mères célibataires. La pandémie de COVID-19 a aggravé ces défis, entraînant la fermeture des services de santé, des difficultés économiques, et un manque d’accès à l’éducation pour les enfants, ce qui a encore renforcé la vulnérabilité des femmes non formées et victimes de violences.