Migrations et Développement

Missions

Toudert – Pour un massif du Siroua résilient et protégé

La Campagne Annuelle 2024 de la Fondation setec portait sur la thématique : « Excès ou pénurie d’eau en lien avec le dérèglement climatique »

 

L’association Migrations & Développement, œuvrant au Maroc, devient lauréate de cette 4 ème édition avec le projet s’intitulant « TOUDERT » pour préserver des lieux de vie et des territoires, avec une adaptation face aux sécheresses prolongées et à la pression sur les ressources en eau.

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Le projet

Contexte :

Le projet se déroule au Maroc, dans les régions de Souss-Massa et Drâa Tafilalet, et concerne trois collectivités du Massif du Siroua. Il vise à préserver le territoire, l’environnement et le riche patrimoine culturel des communautés autochtones, menacés par le changement climatique et le stress hydrique croissant. Dans cette zone montagneuse marquée par une faible pluviométrie (250-500 mm/an), l’accès à l’eau est de plus en plus difficile, avec des sources qui s’assèchent et des sols qui se dégradent. En concertation avec les habitants, le projet travaille à protéger la ressource en eau, valoriser les savoir-faire traditionnels et améliorer son utilisation.

 

Approche :

Le projet soutient les villageois face aux sécheresses prolongées via trois axes :

  • Préservation de l’eau : Aménagement de sources et systèmes de captage pour limiter les pertes, en concertation avec les communautés locales.
  • Répartition équitable : Réhabilitation des pratiques traditionnelles de gestion de l’eau et création d’espaces de concertation inclusifs.
  • Optimisation de l’usage : Formation à des techniques agroécologiques économes en eau (irrigation, hydroponie, compostage)

 

Les actions à mettre en œuvre et le rôle de la Fondation setec :

Ce projet, initié en 2017, a commencé par une phase de diagnostic et d’identification des besoins, suivie du lancement des actions d’aménagement du territoire en juillet 2023. La Fondation setec apporte un soutien financier de 44 000 euros pour la troisième phase, dédiée à l’analyse des impacts et à la capitalisation des résultats, avec plusieurs actions planifiées sur une année :

  • L’aménagement agroécologique d’un site pilote avec suivi des ressources naturelles.
  • Une concertation renforcée sur la gestion de l’eau : progrès dans la gestion partagée et extension des formations à la gestion des terres collectives en 2025.
  • Des formations agroécologiques : sessions pour agriculteurs et visites de suivi jusqu’en 2025 pour évaluer les techniques économes en eau.
  • La redynamisation de chartes et pratiques ancestrales sur la gestion et le partage de la ressource en eau.
  • La formation des éleveurs à la conduite des troupeaux : optimisation des déplacements.
  • L’appui scientifique et le suivi hydrologique : experts mobilisés pour analyser les données hydrologiques et démontrer l’efficacité des actions.
  • Capitalisation : Partage des résultats via supports, vidéos, et séminaires locaux et nationaux pour promouvoir les solutions développées.

 

Les impacts

 

  • Environnementaux : Les retenues et cordons pierreux favorisent l’infiltration, réduisent l’érosion et restaurent la biodiversité. La végétation est trois fois plus abondante et les arthropodes 1,5 fois plus nombreux dans les zones aménagées.
  • Sociaux : La gestion collective de l’eau, via des espaces de concertation, limite les tensions et renforce l’implication des habitants dans les décisions locales.
  • Économiques : Les agriculteurs économisent jusqu’à 4 200 MAD/an (400 €) grâce à l’adoption de techniques agroécologiques.
  • Adaptation climatique : Le projet protège les ressources hydriques, maintient la biodiversité et soutient les activités agropastorales, garantissant des conditions de vie dignes pour les populations de l’Anti-Atlas.

 

Notre collaboratrice, Rabab Amajjout, setec Maroc, est la marraine du projet et assurera le relai de la Fondation setec localement.

Types de levier

Chiffres clés

44 000 euros